lundi, juillet 31, 2006

Ordres des médecins. Les parents d’Amélie Birembaux.
« Nous avons été compris »
La Dépêche dimanche 9 Juillet 2006

A la sortie du Conseil régional de l’Ordre des médecins du Languedoc-Roussillon, hier en milieu de journée à Montpellier, le docteur Xavier Birembaux, et son épouse, également médecin, avaient de bonnes raisons de croire que « la vérité finira par éclater » dans les procès qui opposent le couples aux docteurs Patrick Cohen chirurgien, Jean Pierre Gounelle anesthésiste, Jacques Bernier radiologue. Depuis le décès d’Amélie, le 3 septembre 2004, qui était âgée de 9 ans, à la suite d’une opération de l’appendicite à la clinique Montréal, ses parents tentent de faire reconnaître que leur fille « a été victime d’une erreur professionnelle ».
« Cette fois j’espère que cette comparution dans le cadre d’un procès ordinal ne s’achèvera pas par un déni de justice, a déclaré Xavier Birembaux. Cette audition ne s’est pas emmêlée dans un blabla juridique, ce qui fut lors du procès pénal devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Les dix spécialistes qui siégeaient, au nom du conseil de l’Ordre, ont parfaitement compris ce que nous leur avons expliqué. Ils rendront leurs conclusions sur des faits médicaux et sur le rapport d’expertise accablant, selon nous, pour l’équipe qui avait opéré notre enfant ».
Le procès pénal, le 1 er février 2006 à Toulouse, avait été suivi d’un verdict, le 29 mars dernier, déboutant les époux Birembaux de l’action engagée devant la justice pénale.
« Nous avons été écoutés, et nous avons été compris. Aujourd’hui nous sommes toujours convaincus, mon épouse et moi-même, que notre fille n’a pas été victime d’une erreur médicale mais d’une faute professionnelle, affirme le docteur Xavier Birembaux. Les docteurs Cohen, Gounelle et Bernier ont transgressé le code de déontologie médicale et ils ont trahi le serment d’Hippocrate ».
Rappelons pour mémoire que depuis le début de cette affaire, Xavier Birembaux tente de faire valider par les autorités de justice et médicales ce qui était mentionné dans le rapport d’expertise établi en octobre 2004 et juin 2005 par trois professeurs toulousains. A savoir ce que stipule en page 10 dudit document : « il y est clairement écrit, rappelle le docteur Birembaux, que la technique opératoire employée ce jour là est déconseillé pour les enfants, notamment en raisons des risques de plaies sur les vaisseaux qu’elle comporte. L’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation de santé en fait état depuis 1996. Le chirurgien ne m’en a jamais informé ».
Il est prévu que le conseil régional de l’Ordre des médecins se prononcera dans le courant du mois d’octobre. Le 2 octobre, également, aura lieu le procès devant la cour d’appel de Toulouse.
Cristian Aniort La Dépêche de Carcassonne