samedi, mars 14, 2009

MIDI LIBRE Mercredi 11 Mars 2009
Justice Affaire Birembaux :
les médecins condamnés

RAPPEL
Amélie Birembaux,9 ans, est décédée en 2004, après avoir étéopérée de l'appendicite Les magistrats de la 4 e chambre civile du tribunal de Toulouse ont jugé, hier, que trois médecins carcassonnais ont commis « des fautes civiles en relation causale » avec le décès d'Amélie Birembaux, âgé de 9 ans, des suites d'une opération de l'appendicite, pratiquée en septembre 2004 à la clinique Montréal.Les D rs Patrick Cohen, chirurgien ; Jacques Bernier, radiologue, et Jean-Pierre Gounelle, anesthésiste, ont été condamnés in solidum à verser 50 000 € aux parents d'Amélie, 12 000 € à sa jeune soeur, et 4 000 € à la CPAM.Depuis le drame, Xavier et Caroline Birembaux ont saisi successivement plusieurs juridictions pour tenter de faire reconnaître la responsabilité des trois médecins dans la mort d'Amélie, des suites d'une hémorragie interne, tardivement diagnostiquée.En mars 2006, le tribunal correctionnel de Toulouse avait relaxé les trois praticiens, réfutant une « faute grave et caractérisée » mais reconnaissant des « erreurs ».Une appréciation que le père d'Amélie, pédiatre à la clinique Montréal, à l'époque, et son épouse contestent. Le 6 janvier, lors de l'audience civile, ils avaient répété que, pour eux, Amélie est décédée après « une succession tragique de fautes médicales à la suite d'une opération bénigne ». Au titre des préjudices subis, la famille, installée depuis en Guadeloupe, demandait 400 000 €.Dans son jugement, rendu hier, la 4 e chambre civile a sensiblement réduit l'indemnisation, mais a donné raison aux parents sur le fond : les « fautes (...) en relation causale » avec le décès d'Amélie. Hier, les trois médecins n'avaient pas décidé d'un éventuel appel de ce jugement.

Publié le 11/03/2009 09:02 - Modifié le 11/03/2009 à 10:41 Bruno Huet

6 Comments:

At mercredi, 27 janvier, 2010, Anonymous Anonyme said...

La justice vous a donné raison, pour une fois... vous avez beaucoup de courage, je vous admire beaucoup.

J'ai pleuré en lisant votre blog.

Moi-même, je viens de perdre ma maman en clinique et dans des circonstances effroyables. Personnel incompétent, non assistance à la douleur, et insultes de l'anesthésiste envers la famille; celle-ci criant 3 jours avant le décès:

-"Si vous n'êtes pas contente, vous prenez votre mère et vous vous tirez!" Cette phrase résonne en moi tous les jours et me rend malade.

Je viens de recevoir le dossier médical, mais sans le compte-rendu de l'anesthésie.

Je crois réellement que l'erreur médicale vient de cette
anesthésiste, d'où son agressivité envers moi.

Que s'est-il passé pendant et après l'anesthésie? Opérée le matin très tôt, maman n'est rentrée dans sa chambre que le soir. La dame dans le lit à côté m'a dit: "Pour votre maman, c'était très long".

Jaune citron dès le lendemain de l'opération, visage et corps en sueur, température descendant à 35,4, oedème au bras qu'on laisse sans soins, poche d'urine pleine rarement changée, bras tuméfiés... sans que cela inquiète quiconque.

Lorsque l'anesthésiste m'a crié dessus, j'étais tellemnt étonnée, je n'ai rien dit, je suis restée statufiée. Etant retournée dans la chambre de maman, elle a resurgi et a recommencé à crier comme une folle, avant de repartir en claquant la porte.

Sous la chambre de maman dans cette clinique, il y avait des travaux. Des travaux, tout le temps de son hospitalisation,du 17 au 24 novembre. Maman qui venait d'être opérée d'une néphrectomie élargie ne supportait pas le bruit, avait mal à la tête et souffrait le martyr. Elle a dû subir les nuisances des coups de marteau et des perceuses toute la journée, même le dimanche.
Pendant son agonie, de plusieurs heures, coups de marteau et perceuses.

Quand j'ai dit au chirurgien: Ici vous soignez la douleur à coups de marteau", il a joué les étonnés et m'a renvoyé vers l'anesthésiste pour le traitement de la douleur!
Maman a énormément souffert. Pour la calmer, juste du dafalgan.

Pas vu d'interne ou de médecin pendant l'agonie.

Quand, après le décès de maman, mon frère a apporté une boîte de chocolats à la salle de soins, l'infirmière a jeté la boîte en disant:
-"Pour quoi faire?"



Bien sincèrement.

OGS

 
At vendredi, 09 avril, 2010, Blogger SWM said...

bravo pour votre combat, on se tait trop souvent face a l'autorité du systeme médical.
Je vous souhaite de trouver la paix à présent... tant est que celà soit possible.

 
At vendredi, 24 janvier, 2014, Anonymous Anonyme said...

Vous avez été le pédiatre de ma fille en 1999 à Carcassonne. Vous êtes brillant et le meilleur pédiatre que j'ai pu rencontrer. Originaire de la Guadeloupe, je vous souhaite de trouver sur cette belle île la sérénité et de garder la foi dans la justice de la vie, qui parfois fait en sorte que les mauvais comportements sont punis ...

 
At samedi, 19 avril, 2014, Anonymous Anonyme said...

Je ne trouve pas de mots, il n'y a pas de mots... Quand je connais la douleur de perdre des parents puis un petit frère en l'espace de 6 ans, je ne préfère pas me laisser à imaginer celle si je venais à perdre l'un de mes 3 enfants.
Perdre ce petit frère à cause d'une succession de fautes médicales, le 29 mars de cette année, je sais maintenant ce que cela veut dire que vouloir à tout prix se battre pour que justice soit faite. Et nous allons nous battre!!
Rentré en hôpital public pour une hernie inguinale, anesthésiste et chirurgien rencontrés auparavant, il n'est jamais remonté en chambre et n'a plus quitté la réa.
2 veines principales ont été sectionné pendant l'opération dont une artère. Grosse panique au bloc où l'équipe l'a mis rapidement dans le coma. Une assistante aurait forcé (à vérifier) mais ce qui me fait penser à la petite Amélie, c'est qu'ils n'ont refermé qu'une veine sur les 2!
Branché à de multiples machines et toujours fortement sédaté, son état s'est dégradé dont tachycardie, tension etc.. lui ont quand même injecté, je crois, 22 litres de sang, cherchez l'erreur!? Signe flagrant d'une fuite mais pas de réaction, pas de matériel pour le cardiovasculaire dans cet hôpital de province mais toujours pas de réaction!
Redescendu au bloc vers 3h du matin parce qu'abdomen remplit de sang, remonté plusieurs heures après. Appel enfin du reanimateur en chef du service qui decide de son transfert par le samu hélicoptère sur Paris. Il est 13h le lendemain quand il part. 20 min après alors qu'il arrive, le chirurgien spécialiste tente l'opération quand elle voit sa corpulence et son âge, le même que le sien.
Elle parvient en très peu de temps à réparer la veine mais il est trop tard. Ils ont privé ses organes de leurs fonctions vitales alors il vaut mieux qu'il parte. Un légume voilà ce qu'il reste de mon frère, 32 ans, sportif, des projets, un fils de 5 ans et encore tant de choses à vivre!
Il décède à Paris à 14h35 et c'est un drame inacceptable pour nous!
Quand le chirurgien nous reçoit à Paris, il est lui-même accablé. Malgré la déontologie, il nous dit clairement que mon frère, Gaëtan (pour sa mémoire) est arrivé beaucoup trop tard et quand je demande s'il aurait pu être sauvé, de me répondre par un signe de tête OUI... Au vu de notre incompréhension, notre révolte et notre douleur, elle comprends que nous n'allons pas en rester là et dit en parlant de l'hôpital: << il faut savoir reconnaître ses limites et prendre ses responsabilites>>, des mots gravés dans ma mémoire qui résonnent comme une grosse bavure!!
On nous a minimisé la situation pour mieux camoufler la faute pensant qu'il s'en sortirait.
Sauf qu'il y avait là des gens incompétents qui n'ont pas vu ce qui se passait. Des décisions qui n'ont pas été prises par orgueil peut-être... Tant de questions qui restent sans réponses! De l'agressivité de la part du chirurgien et du reanimateur plusieurs heures après l'opération quand enfin sa chérie à pu le voir.. déjà mort cliniquement?! Puis plus de médecin, plus de reanimateur, seulement des infirmières...
Nous n'avons pas attendu pour se rendre au commissariat et des le lendemain, le magistrat prenait l'affaire au sérieux et ordonnait une autopsie. Il aura fallu attendre 10jours pour les funérailles avec un refus pour l'incinération ( soit-disant en notre faveur) bref un cauchemar interminable!! ...

 
At samedi, 19 avril, 2014, Anonymous Anonyme said...

... Suite... L'affaire est entre les mains de la justice et nous prenons contact avec des avocats mais nous n'avons accès à rien pour le moment.
Nous savons que cela va être long et difficile mais il aurait fait de même pour nous, ses 2 frères et sa sœur. Plus tard nous devrons rendre des comptes à notre neveu et je ne veux pas qu'il dise que nous n'avons rien fait pour défendre son papa.
Il a porté le cercueil de son papa parce qu'il voulait, il l'emmenait a la mer cet été... Je suis profondément triste et malheureuse.
Mon frère, mon autre fils, mon amour aussi, je me battrai jusqu'au bout!

Alors je comprends...

Sandrine

 
At mardi, 17 novembre, 2020, Anonymous Anonyme said...

Je sais que ce post date... J ai connu Amélie, j étais dans la même classe qu elle à Jeanne d Arc et je me souviendrai toujours de ce matin où la directrice, en larmes, nous a tous rassemblée dans la chapelle pour nous annoncer le décès de notre amie d école, se fût un moment très dur, il y a eu beaucoup de larmes, beaucoup d émotions, et énormément de pensées pour les parents et sa petite sœur, je me souviens encore avoir été à son anniversaire qui était, si je me souviens bien, durant les vacances avant la rentrée scolaire...Elle était belle, intelligente, toujours souriante...En tout cas elle restera toujours dans la mémoire et dans le coeur de tout ceux qui l ont connus, et si un membre de sa famille voit mon message, je veux qu il sache que j admire le courage dont ils ont fait preuve, car les parents des élèves étaient choqués, triste et indigné du manque de responsabilité de la part de ceux qui l ont opéré... Repose en paix jolie petite Amélie avec tes cheveux couleur soleil, ton sourire restera eternellement dans le cœur de tout ceux qui t ont connus...
Bonne journée à tous ceux qui liront ce message !

 

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